Le programme de cœur et historique de l’association l’Envol, ce sont d’abord ses colonies de vacances médicalisées. Ensuite, trois autres propositions permettent d’entrer en contact avec les enfants – et leurs familles- , qui n’ont jamais eu la possibilité ou la capacité de quitter la maison ou l’hôpital : des kits d’activités et de jeux destinés à l’hôpital, des ateliers de loisirs thérapeutiques menés par des salariés ou des bénévoles de l’association directement dans les services pédiatriques, et enfin, des sorties récréatives qui permettent aux familles de reprendre confiance via des activités culturelles, de sortir de chez elles le mercredi après-midi, le weekend et passer du bon temps.
Autour de ces 4 programmes, l’association accompagne actuellement 8 000 bénéficiaires, des enfants malades, mais aussi leurs frères et sœurs et puis leurs parents. Depuis sa création en 1997, il a accompagné quelques 40 000 enfants et leurs familles dans leur combat contre la maladie. “L’Envol existe parce que les enfants malades doivent rester tout simplement des enfants”, explique Joanna Jammes. « Et pour cela, ils ont besoin de rencontrer des copains dans un cadre sécurisé où ils vont se retrouver entre paires, avec des enfants qui vivent la même chose qu’eux. On considère que les enfants malades sont les adultes de demain. Ce sont eux aussi qui vont participer à la vie de la société et il est important qu’on puisse leur donner toutes les chances possibles pour réaliser leur potentiel”.
L’Envol s’inscrit dans un vaste mouvement international qui compte 30 structures à travers le monde, dont la première a été créée il y a 30 ans par l’acteur Paul Newman, lequel a financé la construction du tout premier centre de vacances médicalisé adapté pour enfants malades, quels que soient leurs pathologies, avec des handicaps associés et des soins médicaux lourds.
“Il se trouve qu’en France, la phase de guérison psychosociale de l’enfant hospitalisé n’est pas prise en charge par l’État”, explique Joanna Jammes. “Le traitement des enfants, bien sûr, leur hospitalisation, évidemment, mais même si le personnel soignant est de plus en plus conscient, sensibilisé au fait qu’un enfant qui a bon moral va être beaucoup plus fort pour lutter contre sa maladie, l’hôpital n’est pas un endroit en capacité de prendre en charge ces soins-là. Pourtant, ce n’est pas juste mieux de le faire. C’est vraiment indispensable”.