La Fondation d’entreprises Bergonié, c’est une structure destinée à solliciter et fédérer les entreprises sur la thématique de l’investissement dans la recherche contre le cancer.
Concrètement, la Fondation ne vient pas donner un chèque en blanc à l’Institut, mais financer des projets selon 3 axes. Le premier, c’est l’appareillage de pointe, qui a grandement progressé ces dernières années avec l’intelligence artificielle. La Fondation a, par exemple, aidé à l’acquisition d’une table de radiologie interventionnelle qui permet, grâce à l’imagerie de haute précision, notamment IRM et PET-scan, d’intégrer l’intelligence artificielle dans l’analyse plus précise des images et la détection précoce d’anomalies qui conduisent à des traitements personnalisés.
Le 2e axe, ce sont des projets de recherche de nouveaux médicaments, qui représentent 80% des dépenses de la Fondation. Sachant que l’objectif en oncologie, c’est de pouvoir proposer des traitements les plus personnalisés possibles. “On le sait, la chimio c’est du poison, donc le but c’est de détecter des cibles thérapeutiques pour détruire les cellules cancéreuses et ne pas abîmer les cellules saines”, précise Marina Mas.
Dans ce domaine-là, la Fondation a permis de financer des screenings moléculaires qui permettent de définir un profil génétique et donc de pouvoir déterminer des cibles thérapeutiques pour avoir cette médecine personnalisée et proposer des alternatives thérapeutiques à certains patients, pour lesquels les traitements traditionnels ont échoué.
Enfin, le 3e axe de soutien de la Fondation se développe sur des projets d’accompagnement du patient sur tous les temps de la maladie, en amont avec de la prévention, en aval avec notamment un projet de retour à l’emploi. Pendant la maladie, cela peut être des programmes de gestion de la douleur, de gestion du stress, de l’activité physique adaptée, importante en post opératoire pour retrouver de la mobilité, mais aussi pour supporter les traitements, et psychologiquement se réapproprier son corps et continuer à être fort pour se battre contre la maladie.
“Ce n’est pas évident d’aller demander de l’argent”, explique Marina Mas, “parce que c’est quand même un sujet tabou. En France, on n’est pas dans cette culture. C’est une chance néanmoins de pouvoir faire un métier qui est utile. Et j’avoue que, quand il est parfois dur de reprendre son bâton de pèlerin pour aller solliciter les chefs d’entreprise, je pense à ces jeunes patients qui sont soignés à Bergonié. Je me dis que, pour eux, ça vaut la peine de déplacer des montagnes et de continuer à se battre”.