Juliette Lachenal dirige la société PepPsy, située en Mayenne, dans les Pays de la Loire, qui accompagne des entreprises qui veulent améliorer leur performance sociale, diminuer leur taux d’absentéisme et de turnover.
“Lorsqu’on a lancé cette entreprise avec mon mari Timothée, nos utilisateurs nous disaient : “vous êtes les psys qui donnent du Pep’s”, raconte Juliette Lachenal. “Et aujourd’hui c’est un nom qu’on aime beaucoup et on dit qu’on est le Pepsi qui est bon pour la santé”.
Concrètement, PepPsy s’attaque au mal être dans les entreprises. En effet, en France, c’est environ un collaborateur sur 2 qui, dans les 12 derniers mois, a vécu un état de détresse psychologique.
“C’est souvent quelque chose qui met assez mal à l’aise le dirigeant, parce que, quel que soit le type de structure, association ou entreprise, et quelle que soit sa taille, il a à cœur que ça fonctionne bien, que les collaborateurs soient heureux et engagés”.
Et pour cela, l’entreprise peut, et doit, intervenir. En effet, l’article L4121-1 du Code du travail impose à l’employeur l’obligation d’assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale de ses salariés.
« Il y a des causes liées au travail, mais il y a aussi des causes liées à la vie personnelle”, analyse Juliette Lachenal. “Et nous, notre rôle c’est de remettre du sens dans tout ça”, précise Juliette Lachenal.
Un accompagnement qui se fait d’abord par une écoute collective. Pour transformer une organisation, il faut penser collectif, pour Juliette Lechanal. C’est ainsi que l’on va pouvoir tenter de déterminer ce qui créé le stress et toutes les situations de violence en interne, comme le harcèlement, qui engendrent l’absentéisme. Comment agir sur ces facteurs de risque, comment les diminuer ?
A cela, il y a deux façons de répondre, qui sont complémentaires. La première est de diminuer le facteur de risque. La seconde est d’augmenter les facteurs de protection.
Un travail qui va se faire main dans la main avec l’entreprise, service RH, CSE, direction, service qualité sécurité, à partir d’un outil appelé “la fresque de la performance sociale”, laquelle permet de mettre le doigt sur les risques psychosociaux dans l’entreprise, mais aussi en intégrant les facteurs de risques individuels. Et suite à cette fresque, un plan d’action concret est mis en place.
“L’avantage de prendre à bras le corps ces sujets de santé mentale en entreprise, c’est d’abord d’éviter des drames humains, et ensuite c’est d’avoir un impact concret sur la performance sociale de l’entreprise, mais aussi sur sa performance économique. Des collaborateurs qui vont bien, ce sont des collaborateurs qui vont être engagés et vont bien performer. Donc il y a tout intérêt à agir, petit pas par petit pas”, conclut Juliette Lachenal.