Terre de Milpa, c’est à l’origine le nom donné à l’association de 3 plantes qui poussent en Amérique en bonne intelligence, le maïs, la courge et le haricot. “Ça fait donc référence à une technique agro écologique”, explique Olivia de Roubin. “Là-bas, on les appelle les 3 sœurs, donc ça évoque aussi la sororité qu’on essaie de développer dans l’association. Et puis vous avez aussi un repas complet végétarien avec un légume, une légumineuse et une céréale dans la milpa. Donc tout ça fait écho aux actions que l’on porte”.
Terre de Milpa, c’est en premier lieu une ferme chantier d’insertion par le maraîchage et la boulangerie artisanale, dans laquelle les personnes très éloignées de l’emploi vont pouvoir bénéficier de contrats de travail allant de 6 mois à 2 ans, mais aussi d’un accompagnement socioprofessionnel.
L’association porte également un projet autour de l’alimentation et de la justice alimentaire. Dans ce cadre-là, elle vend une partie de ses légumes à prix très réduits aux personnes qui n’ont pas les moyens d’acheter des produits bios en circuits courts, via des paniers solidaires. Elle organise aussi des animations autour de la cuisine et de la valorisation des savoir-faire.
C’est aussi un tiers-lieu et une ferme pédagogique avec des animations autour des questions de jardin, de permaculture, d’alimentation, où tout type de public est accueilli, en particulier des écoles, mais aussi des entreprises.
Enfin, une seconde ferme est en préparation qui a pour but de permettre de loger des personnes en situation de précarité, en particulier des femmes et leurs enfants, et favoriser l’installation agricole.
“Aujourd’hui, on a 200 fermes qui disparaissent chaque semaine en France”, précise Olivia de Roubin. “C’est un sujet qui devrait toutes et tous nous concerner. Et du coup, nous, à notre niveau, on avait envie d’aider et de favoriser l’installation paysanne. L’idée c’est de créer des fermes collectives pensées par et pour les femmes en situation de précarité principalement, pour les accompagner vers l’autonomie”.
Terre de Milpa investit les champs écologique, agricole, alimentaire, de lutte contre la pauvreté et aussi de philosophie éco féministe. « C’est un projet global, où l’idée est vraiment d’être dans une vision et dans une action holistiques”.
« Les questions agricoles nous concernent toutes et tous », s’anime Olivia de Roubin. « Les fermes en circuits courts rapprochent les consommateurs et consommatrices du travail agricole et d’une meilleure connaissance des impacts. Parce que dans la justice alimentaire, il y a la question de pouvoir accéder à des légumes de qualité à un prix convenable pour tout le monde. Et en même temps, il y a le fait que les agriculteurs et agricultrices soient rémunérés correctement par rapport à leur travail”.
