“La spécificité des institutions de microfinance incubées par Entrepreneurs du monde, c’est qu’elles prêtent vraiment aux plus vulnérables, aux individus eux-mêmes et sans garantie”, explique Cécile Roy, « lesquelles vont apporter aux bénéficiaires un crédit donc, des liquidités, mais aussi une formation, un accompagnement, parfois aussi des conseils très pratiques en agroécologie par exemple, mais aussi des formations plus sociales sur des problématiques de santé ou d’éducation. Donc ça permet vraiment d’avoir un accompagnement global et un impact au plus près des bénéficiaires”.
Ces entreprises sont incubées, c’est à dire que Entrepreneurs du monde va leur apporter une méthodologie, un accompagnement, un appui technique. Mais c’est une équipe 100% locale qui est recrutée et qui va développer son entreprise.
“L’approche d’Entrepreneurs du monde intègre une vision systémique qui est humaniste et exigeante aussi, mais qui donne surtout espoir et renforce le pouvoir d’agir des bénéficiaires, et surtout des femmes”, insiste Cécile Roy. Lesquelles représentent 84% des personnes suivies par l’ONG. “Non pas que ce soit toutes de grandes entrepreneuses dans l’âme, mais parce que c’est le moyen le plus facile de gagner son pain. Et parce qu’elles vont avoir un effet catalyseur sur toute la famille. Cela permet de prolonger durablement les temps de scolarisation des enfants, ou encore parfois de surmonter une maladie, un décès ou un accident« .
Un tremplin vers l’autonomie, plus qu’une aide à proprement parler. “Je crois que c’est une question d' »être avec ». La solidarité internationale, c’est de se dire que on est tous reliés. Alors évidemment, on ne part pas tous avec les mêmes chances dans la vie et rejoindre Entrepreneurs du monde, c’est mettre vraiment cette injustice de départ au cœur et de se dire que si on donne les moyens à ceux qui sont le plus éloignés de transformer leur vie par de petites opportunités, on va pouvoir combler petit à petit ce gouffre qui nous sépare”.