L’idée est de monter des projets d’énergies renouvelables maîtrisés par les territoires partout en France.
Pour cela, Energie partagée utilise deux outils. Le premier est associatif et permet d’organiser des formations, faire du plaidoyer, de la sensibilisation pour que citoyens et collectivités soient outillés et accompagnés pour monter ces projets d’énergies renouvelables à gouvernance partagée, projet de toiture solaire, de centrale hydraulique, d’éolien…
Et puis un outil d’investissement. L’ambition étant d’aller chercher l’épargne de ceux qui veulent abonder dans des projets de construction d’actifs d’énergies renouvelables différents.
Aujourd’hui, ce sont plus de 500 projets portés dans l’Hexagone, initiés par des citoyens et collectivités, ou bien même des développeurs privés.
“Notre capacité est d’écouter tous les protagonistes et de faire en sorte qu’un projet collectif soit défini où tout le monde puisse se retrouver”, explique Erwan Boumard. “Il faut savoir qu’au début du XIXe siècle, c’était bien les territoires qui ont électrifié et développé les réseaux. C’est suite à la guerre que tout a été centralisé. Aujourd’hui, il y a une volonté de reprendre le pouvoir, de choisir le type d’énergie renouvelable que l’on souhaite”.
Un choix éclairé qui n’a pas été possible quant au développement du nucléaire, ce qui fait partie des revendications d’Energie partagée, pour qui c’est aux territoires de choisir ce qu’ils veulent faire, en collaboration avec les citoyens. L’association s’est d’ailleurs dotée d’une charte, pour que tous soient représentés dans les choix et l’exploitation des projets avec une gouvernance minimum.
“On s’inscrit sur des temps longs puisqu’en développant de projets d’énergies renouvelables, c’est 6 mois, 1 an, 2 ans pour, ne serait-ce que faire émerger l’idée”, explique Erwan Boumard. “Et puis après c’est une dizaine d’années de développement, une vingtaine d’années d’exploitation. Ce temps-là permet aux personnes de se rencontrer, de créer du lien, en portant un projet concret et transparent, ce qui fait que la transition énergétique est comprise dans les territoires”.