Salariées parce qu’une fiche de paie est un véritable document d’identité pour avancer dans son intégration administrative. “L’idée est de pouvoir dire que ces femmes vivent de leur travail, de leur expertise, de leur savoir-faire et non des subventions publiques ou de la charité privée”, insiste la fondatrice de Bande de cheffes.
Le but est de leur fournir un emploi valorisant, de les faire monter en compétences. Et la cuisine est un formidable vecteur d’intégration. “C’est beaucoup plus facile de parler aux gens par le biais de leurs papilles sur certains sujets que par celui de leur cerveau”, s’amuse Charlotte Leluc. “On utilise la cuisine comme levier pour sensibiliser aux enjeux migratoires et aux enjeux de la restauration durable”.
Une cuisine fusion où s’allient épices et herbes, avec l’expertise et les produits français.
Le premier espoir de Charlotte Leluc est qu’à court terme, ces femmes aient un emploi, qu’elles soient autonomes financièrement, qu’elles soient fières, qu’elles puissent transmettre cette fierté à leurs enfants et quelles construisent la société de demain.
“A plus long terme, ce dont je rêve, c’est qu’on s’accepte d’avantage les uns les autres. On parle d’un projet de solidarité parce que c’est comme ça que les gens l’entendent le mieux, mais en réalité, c’est un projet sociétal. Et en donnant du travail à ces femmes, j’espère contribuer au fait que l’image des personnes immigrées en France s’améliore”, conclut-elle.