Chaque année, 5 millions de matelas sont jetés en France. Si ces derniers sont enfouis, ils mettront 100 ans à se désintégrer. Une autre option existe pour s’en débarrasser : l’incinération. Mais lorsqu’un matelas est brûlé il dégage des COV (composés organiques volatiles) polluant l’air et toxiques.
Pour éviter gâchis et pollution, Jérémie Adjedj a créé Ecomatelas. Son entreprise reconditionne les matelas pour les revendre aux particuliers à prix cassés.
Cette évidence lui est apparu lorsque adolescent, Jérémie voyait son oncle, vendeur de matelas, renouveler les literies quasi neuves des hôtels… Avec son frère, ils ont alors décidé de récupérer ces matelas pour les revendre sur LeBonCoin : “c’est parti comme des petits pains et c’est là qu’on s’est dit qu’il y avait un véritable marché parce que beaucoup de gens ne peuvent pas du tout se payer une bonne literie et préfèrent même acheter un matelas d’occasion qui n’est pas forcément très propre” témoigne le directeur d’Ecomatelas.
Évidemment, pour commercialiser ces matelas usagés, il fallait développer une méthode efficace pour les assainir et respecter les normes d’hygiène les plus strictes. “On a investi plus de 400 000 euros sur cette partie recherche et développement pour s’assurer d’avoir un procédé qui soit vraiment safe et sécurisant pour nos utilisateurs finaux”.
Jérémie Adjedj précise combiner plusieurs technologies qui : “intègrent à la fois de la projection UV, de la projection d’air pulsé à très haute température et de l’aspiration industrielle pour nettoyer à la fois en surface (…) et désinfecter en profondeur”.
Un processus conçu avec des laboratoires microbiologiques, mais aussi avec l’INELP ( Institut National d’Etudes et de Lutte contre la Punaise de Lit).
« On a un matelas qui est dépourvu à 99,9% des bactéries et acariens (…) c’est ce qu’on demande aux hôpitaux ! » précise-t-il. Un matelas « moitié moins cher par rapport aux matelas traditionnels ». Comptez moins de 300e pour un matelas reconditionné.