L’ASFAD est une association fondée en 1983, bien connue sur le territoire, particulièrement pour l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales. Elle présente 4 pôles d’action : protection de l’enfance, insertion professionnelle, cohésion sociale et donc, petite enfance, lequel s’occupe de la gestion de lieux d’accueil pour les jeunes enfants, tout en accompagnant la vulnérabilité et les parentalités. “Tout ça, dans une mixité d’accueil des familles situées au sein de différents quartiers”, précise Marie Pécot. “Quand on parle de mixité, c’est vraiment au sens large, mixité culturelle et mixité sociale, qui est le monde d’aujourd’hui et qui pour moi est important de travailler dès la petite enfance”.
Mais Marie Pécot a souhaité aller plus loin dans sa mission, investissant un terrain qui lui était jusqu’alors peu familier. « En tant que directrice, on a à gérer tout ce qui est bâtimentaire et on a des crèches qui vieillissent”, raconte-t-elle. “Et puis nos équipes sont vraiment tournées vers l’écologie, le fait d’utiliser des matériaux recyclés, de mettre à profit le jardin présent dans chaque structure”.
Alors l’idée est venue de penser la crèche idéale de demain. Une sorte de rêve que Marie Pécot a présenté lors d’un concours national, qu’elle a remporté, lui donnant la possibilité d’être accompagnée dans la concrétisation de cet idéal. L’idée étant une construction avec un matériau appelé l’Ipac, écologique et innovant, c’est-à-dire des plaques de carton alvéolé, qui seraient collées par un Esat local. Un outil qui permet de gagner énormément en termes d’isolation, tant thermique que phonique, donc qui abaisse la consommation d’énergie.
« Il y a une vraie nécessité de penser le bâtiment de demain dans ce contexte de réchauffement de la planète qui est le nôtre”, poursuit Marie Pécot. De nombreuses crèches ont déjà investi le champ de l’ouverture sur la nature. Là, l’objectif ne serait pas forcément de proposer aux enfants d’être dehors toute la journée, mais plutôt d’être dans un lieu qui permette d’aller vers l’extérieur, tout en proposant un intérieur cocon.
“Je crois qu’on peut encore changer les choses et amener chacun à réfléchir à ce que cet accueil va pouvoir permettre de construire auprès des enfants, qui seront effectivement les adultes de demain”, conclut Marie Pécot.
Le projet “Crèche en carton” devrait voir le jour fin 2026.