Hameaux légers, c’est l’histoire d’une rencontre. Après une année de césure, Sevak Kulinkian et Xavier Gisserot font la connaissance, dans un village sud-ardéchois, d’un maire et de deux de ses administrés, qui se battent contre la sur-présence de logements secondaires sur leur commune, laquelle subit dans le même temps une désertification et un vieillissement de la population.
Sur un terrain communal, ils ont pour projet de créer un petit lotissement d’un nouveau genre avec des maisons écologiques en habitat participatif, abordable, non spéculatif pour essayer d’attirer de jeunes familles à l’année en leur permettant de devenir propriétaires.
Le plan parle aux deux voyageurs qui ont eux-mêmes eu une idée similaire. Ils reprennent les rênes de l’initiative et lui confèrent une portée nationale.
“ Notre mission, c’est de contribuer à résoudre la crise du logement au sein des territoires et des populations qu’on considère comme oubliées par l’État et les bailleurs sociaux, à savoir les territoires ruraux ou les petites communes de moins de 5 000 habitants, ce qui représente environ 30 000 communes en France et plus de 20 millions d’habitants”, expose Sevak Kulinkian.
Des zones qui ont accueilli ces 5 dernières années quasiment 2 millions d’actifs et vont continuer d’héberger de plus en plus de familles dans les années à venir.
Dans un contexte de nécessité de transition écologique et de crise du lien social, Hameaux légers se présente comme une solution d’habitat, qui prend en compte les besoins d’accession au logement des personnes, mais aussi ceux du respect de la nature et de vitalité des territoires laissés pour compte.
Concrètement, un hameau léger c’est un quartier d’habitat participatif dans un bourg rural de 5 à 15 maisons individuelles. C’est aussi un quartier écologique, tant dans le design que dans la manière de ne pas bétonner le sol, ni détruire la faune et la flore ou encore de réaliser des maisons performantes d’un point de vue thermique.
Une accession à la propriété plus abordable également, mais aussi un lieu de vie non spéculatif. Les habitants des hameaux légers ne peuvent utiliser leurs maisons individuelles que comme résidence principale et ne peuvent pas réaliser de plus-values à la revente. La maison leur appartient mais pas le foncier.
Une autre façon d’habiter, de manière durable et solidaire, qui a essaimé partout en France. Depuis sa création en 2017, Hameaux légers a déjà mis sur pied des centaines de projets et autant sont en cours sur l’ensemble du territoire.