Sophie Vannier

Codirigeante

, La Ruche

Pourquoi l’entraide et le partage sont essentiels dans l’entrepreneuriat ? 

Sophie Vannier est codirigeante de La Ruche, un incubateur pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat. 

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« On accompagne des entrepreneurs du stade de l’idée jusqu’à la première levée de fonds, pour aider les projets à se structurer”, explique Sophie Vannier. “Et on le fait pour des entrepreneurs qu’on appelle aujourd’hui des entrepreneurs à impact, c’est-à-dire qui répondent à un enjeu de société important, que ce soit l’environnement, le social, et qui, aussi, essayent de trouver un modèle économique”. 

La première conviction de La Ruche, c’est qu’une autre économie est possible, plus durable, plus vertueuse, qui utilise mieux les ressources et qui soit aussi plus inclusive, donc plus juste, accessible à tous, qui partage mieux la valeur, selon Sophie Vannier. 

Autre conviction très forte, celle de l’importante de l’entraide et du partage qui, dans l’écosystème de l’entrepreneuriat, est l’une des clés de la réussite.  

La Ruche accompagne également des publics sous-représentés dans l’entrepreneuriat à se lancer, les femmes, les personnes qui bénéficient de la protection internationale, les demandeurs d’emploi longue durée. Là, l’entrepreneuriat est utilisé comme levier d’insertion professionnelle. 

La Ruche, ce sont aujourd’hui 16 antennes en France, à peu près 12 000 personnes sensibilisées au sujet d’entrepreneuriat chaque année et 5 000 concrètement accompagnées dans une étape clé de leur projet. Ce sont une trentaine de programmes et “souvent, on œuvre à ce qu’ils soient 100% gratuits pour nos bénéficiaires”. Ce sont alors des partenaires qui vont sponsoriser les programmes d’accompagnement. 

Une sensibilisation à l’entrepreneuriat qui se fait via tous les canaux possibles, salons, réseaux sociaux, rencontres, “pour lever les biais, à la fois de dire “l’entrepreneuriat c’est génial, c’est la liberté, j’y vais”, et à l’inverse les freins d’autocensure, « c’est hyper risqué, ce n’est pas pour moi, je ne suis pas capable”, pour montrer qu’en fait, c’est ouvert à tous, en suivant les bonnes étapes”, insiste Sophie Vannier. 

Quand on se fait accompagner, on a 2 fois plus de chances d’être toujours en activité à 3 ans que quand on ne l’est pas. “Dans l’impact, on va mesurer le taux d’activité, le chiffre d’affaires en augmentation, et puis on regarde aussi le nombre d’emplois créés. On regarde aussi les sorties positives, vers la formation ou l’emploi salarié, si finalement on a décidé de ne pas créer une entreprise”, précise Sophie Vannier. 

« Dans nos lieux, on essaie d’avoir une grosse dose de convivialité et beaucoup de pair à pair et d’intelligence collective. Ce qui fait qu’on crée rapidement un fort réseau professionnel. Parce que, quand on sort du programme, on n’a peut-être plus son référent, on n’a peut-être plus les experts et plus les formations. Mais les amitiés qu’on s’est créées, le réseau professionnel, c’est quelque chose qui reste”. 

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Sylvana Baratiny

Fondatrice,

Sylvae Mangement et Consulting

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