« On a mis en place un concept qui existait il y a une centaine d’années, qui est celui du livreur de lait, de bière, de limonade qui venait à domicile, et qui récupère par la même occasion les emballages des produits précédemment consommés”, explique Charles Christory.
Le Fourgon se charge, en effet, de livrer tous les produits qui peuvent se transporter dans des bouteilles et bocaux en verre, soupes, conserves, pâtes, riz, café, produits de beauté, d’entretien, pour animaux, lesquels contenants sont ensuite récupérés, triés puis nettoyés et remplis à nouveau par un producteur, et ainsi de suite, une quarantaine de fois. C’est redonner une nouvelle vie, à chaque fois, à un emballage, faire en sorte qu’il ne soit pas à usage unique, et lutter ainsi contre une consommation énergétique trop élevée.
Et de l’autre côté, il y a la problématique de la santé avec les microplastiques et nanoplastiques présents partout. C’est essayer de faire baisser les quantités en circulation.
Et puis le Fourgon lève aussi les derniers freins à l’adoption de la consigne avec son service à domicile, en grande majorité auprès des particuliers, mais aussi au sein des entreprises.
« C’est remettre du sens aussi, autant sur notre consommation en carbone que sur l’origine et la qualité de nos produits”, insiste Charles Christoly. Le Fourgon propose aussi ses propres produits locaux à la livraison, comme sa nouvelle sauce ketchup, sans additifs ni conservateurs.
« C’est vraiment ça qu’on essaie de faire aujourd’hui, montrer qu’il y a une voie différente de celle de la consommation telle qu’on la connaît depuis 40, 50 ans, de la voie unique qui a pour but de vendre un maximum de produits le moins cher possible avec le maximum de marge et puis de tirer sur les prix partout, notamment du côté des producteurs. On essaie d’être cette voie un peu différente autour de l’emballage, mais aussi du produit”, conclut Charles Christoly.