“L’objectif, c’est vraiment de se rencontrer et de se mettre sur un vélo”, expose Martin Véricel. Sous un format balade depuis peu, mais surtout, et c’est au cœur de l’activité de l’association Univoyage depuis ses débuts, sous forme de week-ends et de séjours à vélo, lors desquels on va pouvoir profiter de temps de vie collective où on monte le camp, on cuisine.
Des voyages qui vont aussi permettre d’aller à la rencontre du territoire, des associations, participer à des ateliers, des visites, via diverses thématiques autour des questions de nature, d’environnement, de faune sauvage, d’agriculture, d’alimentation ou encore d’éco-construction.
L’objectif étant d’ouvrir la pratique du vélo au plus grand nombre, il faut avant tout lever les freins persistants, notamment pour les publics en situation de vulnérabilité. Peur de ne pas avoir le niveau, de se perdre, de se mettre en danger. Alors l’association, en plus d’avoir une équipe et des guides qui aident déjà avant le voyage à bien se préparer, possède un camion permettant de transporter les tentes, la popote, l’alimentation bio et végétale d’une étape à l’autre, mais aussi à servir de soutien en cas de fatigue ou de démotivation.
Outre le sentiment de fierté que peuvent en retirer les participants, le vélo, de par son mode de vitesse intermédiaire, entre la marche à pied et le train, permet de passer facilement d’un paysage à l’autre. “En une semaine, il donne la possibilité de traverser une région complète, tout en ayant pris le temps de s’arrêter et de voir différentes choses”, explique Martin Vericel.
« Il y vraiment le plaisir de pédaler, une sensation de glisse aussi, et puis d’autonomie et de liberté très forte avec le vélo qui est incroyable”, précise Martin Vericel. “Et puis le fait de proposer de l’itinérance, dans laquelle on va faire du bivouac ou du camping plutôt que d’aller dans des hébergements en dur, c’est aussi pour immerger dans une expérience de plein air. On est dehors et on se reconnecte à notre environnement. Plein de belles choses qu’on ne fait peut-être plus assez aujourd’hui”.
Autre appréhension, bien vite levée, celle de passer du temps avec de parfaits inconnus au départ. « L’expérience humaine est très forte. C’est ce que les participants retiennent à l’issue du séjour”, s’enthousiasme Martin Vericel. “Apprendre à construire des solutions collectives sans que les besoins des uns l’emportent sur ceux des autres, c’est aussi ça que les gens viennent chercher, retrouver des manières d’apprendre à vivre ensemble”.
