L’association Promofemmes a vu le jour il y a 31 ans, partant du constat que de nombreuses mamans visitant les PMI sortaient trop peu de chez elle et comprenaient très mal le Français. Les premiers ateliers sont créés.
« A partir du moment où elles ont pu accéder au français, mieux comprendre ce qui se passait pour leurs enfants, se sentir concernées, elles ont pu beaucoup mieux se prendre en main”, raconte Marie-Ange Dubois.
Aujourd’hui, Promofemmes compte 7 pôles d’activités. Celui pour “apprendre”, qui comprend bien sûr l’apprentissage de la langue français, mais aussi du calcul et des cours axées sur l’école, les relations avec les enseignants, les cahiers de liaison.
Il y a le pôle “accès au droit » aussi, avec des permanences administratives ; le pôle “santé”, pour préserver sa santé, prendre soin de soi, avec du sport, mais aussi des ateliers de cuisine, de la diététique, sans oublier le côté plaisir. Ensuite, les mamans vont pouvoir bénéficier d’un accompagnement à la parentalité.
Et puis le dernier pôle d’activités est destiné à celles qui ont le droit de travailler. Donc c’est un accompagnement pour mieux comprendre comment fonctionne le travail en France, chercher des stages. Certains sont proposés directement par Promofemmes.
En réalité, l’offre d’accompagnement évolue en fonction des besoins exprimés par les bénéficiaires elles-mêmes. “On fait en sorte que les toutes les femmes qui participent, celles qui viennent aux ateliers comme les bénévoles, soient actrices des projets”, insiste Marie-Ange Dubois. “C’est un partage à chaque fois. Chacune a des compétences propres et les partage”.
Partager les cultures, c’est aussi aller dans les musées pour des ateliers créatifs, des visites, aller voir des spectacles, des pièces de théâtre. Et un travail particulier est réalisé autour de la convivialité. “Vivre ensemble, c’est vraiment l’état d’esprit de l’association”, précise Marie-Ange Dubois. “Tout ce qui donne confiance à ces femmes leur permet aussi d’en faire bénéficier à toute leur famille, parce qu’on les accompagne, parce qu’on leur permet de s’exprimer, parce qu’on leur donne le temps, surtout, de s’exprimer. Donc, il y a aussi ce travail de donner une place à l’autre« .
« Et à partir du moment où ces femmes et ces familles se sentent acceptées, tout ce qu’elles demandent, c’est d’être intégrées. Le but de l’association, c’est l’intégration des femmes et des familles sur le territoire français. Et dans ces conditions, ça fonctionne très bien. La confiance par l’écoute et l’attention, l’orientation, tout ça permet à chacune de prendre sa place en cohésion avec la société. Et c’est primordial”.