Jean-François Gombeaud

Président

, Bagageries solidaires 92

Pourquoi bénéficier d’un lieu pour poser ses bagages quand on est sans domicile peut permettre d’aller de l’avant ?

Jean-François Gombeaud est président de l’association Bagageries solidaires 92, qui met à disposition des personnes sans domicile fixe un lieu pour poser leurs bagages, afin d’avoir les mains libres dans la journée, éviter les vols dans la rue ou dans les centres d’hébergement.

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L’association Bagageries solidaires 92, ce sont deux centres, l’un mixte à Clichy, l’autre qui accueille exclusivement des femmes et leurs enfants à Colombes, et un troisième en projet dans le sud du département des Hauts-de-Seine. En tout, ce sont plus de 80 personnes accompagnées.

En plus de cette aide essentielle, l’association leur offre la possibilité de prendre une douche, de laver leurs affaires, de les sécher, met des tables à repasser à disposition, pourvoie des ateliers bien-être, de coiffure, de sophrologie, de reconquête de confiance, ce qui va leur permettre de trouver des solutions et d’aller de l’avant.

Car si le problème principal des personnes à la rue reste de trouver un endroit où dormir, ce qui occupe une grande partie de leurs journées, se nourrir et poser les 30 à 40 kg de bagages qui les accompagnent partout arrivent en suivant.

L’association Bagageries solidaires 92 leur permet de bénéficier d’un lieu relaxant, d’un refuge car être à la rue est épuisant. Elles peuvent prendre un café, manger une madeleine, se détendre dans les canapés et parler avec des gens bienveillants.

L’association propose aussi d’autres activités comme des cours de perfectionnement de la langue française, l’aide à la rédaction de documents administratifs, ainsi que des sorties et week-ends à la campagne dans une ferme, qui permettent de grands moments d’échange et de réconfort, où les enfants peuvent voir des chevaux, des cochons, des poules et des canards.

Une association totalement portée par des bénévoles. “On est un simple maillon dans une chaine de solidarité beaucoup plus complexe », insiste Jean-François Gombeaud. « En espérant une seule chose, c’est que ces femmes trouvent une solution plus pérenne, ou déménagent là où elles ont de la famille, où elles pourront trouver une activité. C’est très gratifiant, on reçoit plus que l’on ne donne”.

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