Vous souvenez-vous assez facilement des prénoms de gens que vous venez de rencontrer ? Oubliez-vous régulièrement où vous avez mis vos clés ? Avez-vous remarqué que vous aviez des trous de mémoire ? Si la réponse est oui, vous manquez peut-être d’entrainement cognitif. Car comme le manque de pratique sportive peut nuire aux capacités physiques, il en est de même pour notre cerveau, que l’on néglige encore trop souvent.
“On voit le cerveau comme un muscle qui peut être entraîné et amélioré”, explique Vincent Primey. C’est pour cela que Neuronation a développé deux produits, un dispositif médical numérique qui cible uniquement des patients et qui a traité 25 000 personnes à ce jour en Allemagne. Et un second tout public, disponible en 14 langues, qui est se targue déjà de réunir 30 millions d’utilisateurs, et qui permet à des personnes qui ont entre 25 et 45 ans d’améliorer leurs capacités cognitives, que ce soit la mémoire ou le raisonnement.
Autre public, celui des plus de 55 ans, qui voient plutôt l’entraînement cognitif comme un moyen de prévenir une détérioration à venir.
Différentes études ont, en effet, montré qu’en s’entraînant 2 à 3 fois par semaine, les utilisateurs voyaient une amélioration de leur qualité de vie. C’est-à-dire une amélioration de leurs compétences cognitives, mais pas que, avec des répercussions plus larges.
“Les bénéfices sont visibles à partir de 12 semaines, donc ça prend du temps”, explique Vincent Primey. “C’est un petit peu comme l’entraînement physique, il faut avoir la capacité de s’entraîner de manière régulière et sur la durée”.
Un besoin d’entraînement cognitif qui apparaît de plus en plus important, à l’heure où les professionnels de santé viennent à manquer, notamment en milieu rural, et où le besoin de traitement augmente avec l’allongement de l’espérance de vie. « C’est pour ça que les dispositifs numériques médicaux peuvent vraiment apporter quelque chose aux professionnels de santé et que ces nouvelles thérapies numériques vont pouvoir offrir à des patients, qui n’avaient peut-être pas de traitements disponibles par le manque de médecin ou le fait de vivre dans des endroits assez inaccessibles”, explique Vincent Primey. “C’est vraiment là où on pense que notre produit peut apporter une valeur ajoutée au parcours de soins”.