Chloé Roueau

Fondatrice, directrice et thérapeute

, Le Palais des louves

Pourquoi est-ce nécessaire de prendre en compte à la fois le corps et l’esprit dans la reconstruction après des violences ?

Chloé Roueau est la fondatrice, la directrice et la thérapeute du Palais des Louves en Gironde, association qui vient en aide aux victimes de violences intrafamiliales.

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Etymologiquement, le mot “Palais” signifie “vaste bâtiment officiel mis à disposition de l’intérêt général”. Parce que, quand imaginé, le Palais des loups devait être justement une grande maison avec des pièces de vie commune, des chambres, des bureaux pour les ateliers de reconstruction, bien-être, kinésiologie, art thérapie, pour les éducateurs, pour la thérapie. “Je voulais pouvoir inclure cette dimension de logements, ce côté vaste et ce côté officiel aussi, mis à disposition justement des personnes”, explique Chloé Roueau.

Et puis le loup, parce que, dans la symbolique, on retrouve le principe de la liberté, mais aussi celui de meute. “Et le loup a aussi cette capacité à grogner, à sortir les crocs pour lui-même, mais aussi pour ses petits”.  

L’association Le Palais des louves propose ainsi plusieurs types d’accompagnements, à la fois du logement, de la mise à l’abri d’urgence, un accompagnement global aussi, avec une médiatrice qui coordonne l’intégralité du parcours des bénéficiaires, en lien avec toutes les autres structures ou institutions, une cinquantaine de partenaires, qui peuvent être concernées, selon les thématiques travaillées. 

On retrouve aussi de la thérapie, laquelle s’appuie sur un bilan neurosciences, qui permet de savoir comment la personne fonctionne et ainsi pouvoir mieux l’accompagner ; et sur la thérapie sensori-moteur. « Là, l’idée est de venir mettre de l’attention, de la conscience, de la curiosité sur ce que le corps aurait pu vouloir faire au moment où se passe le trauma« . Le but étant de finir par intégrer son trauma et pouvoir continuer d’avancer. 

Ici, au Palais des louves, on a tout”, précise Chloé Roueau. “On est en capacité d’être hyper réactifs. Et puis, je pense que ce qui est aussi unique dans notre approche, c’est cette prise en compte de la globalité de tous les sens du corps. On se rend bien compte que tout est lié. Avec les neurosciences, il n’y a plus la psyché d’un côté et le corps de l’autre. Elles ont cette capacité à mettre en lien l’être humain que l’on est, à la fois dans sa dimension spirituelle et terrestre”.

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