“On veut ainsi prouver qu’une autre sylviculture est possible et rentable, quelle peut respecter les forêts et tous les services écosystémiques quelle nous apporte”, précise Florent Skawinski.
Une idée qui est venu au jeune homme après le visionnage d’un documentaire pendant le confinement, qui lui a fait l’effet d’un électrochoc, persuadé jusque là que la forêt faisait partie des derniers bastions préservés en France. Le documentaire, Le temps des forêts de François-Xavier Drouet, renvoyait en épilogue vers un groupement forestier citoyen, Avenir forêt. Florent Skawinski sait désormais ce qu’il veut faire, sans jamais jusqu’à présent avoir songé à créer son entreprise.
Il commence par monter un groupement forestier. Le projet a évolué, mais l’objectif est resté le même : ramener les citoyens, notamment urbains, en forêt, les reconnecter à la nature, à la filière foret-bois. Car pour protéger ces écosystèmes, il faut d’abord les connaitre.
Le principe proposé par Florent est simple : à partir de 1000 euros, on peut obtenir des actions, parts sociales dans la foncière, ce qui permet 25% d’avantage fiscal.
“On va tout faire pour produire du bois avec cette forêt, car la filière est importante. Elle nous chauffe, construit nos maisons, fabrique nos meubles, et le bois est un matériau renouvelable”, explique-t-il. “Mais il ne faut jamais prendre plus que ce que la forêt peut produire et il faut privilégier un mélange d’essences de bois”.
Le rôle de Cerf vert est aussi de rassembler “les ruraux qui vivent de la filière et ont une vision très pragmatique de la gestion de la forêt, et les urbains qui voudraient mettre la forêt sous cloche. Il faut intégrer du lien dans tout ça et montrer les réalités de terrain, mais aussi vers quoi il faudrait aller pour que le forêt soit respectée”.
Du coté associatif, la mission est de sensibiliser, faire de la pédagogie autour des forêts et du bien qu’elle nous apporte, des services qu’elle nous rend, comme ceux de filtrer l’eau des nappes phréatiques et de préserver la biodiversité. Mais aussi de présenter la filière, notamment aux jeunes déscolarisés. Une filière qui recrute et qui a besoin de jeunes sensibilisés à l’environnement.
“J’espère qu’on pourra récolter les fruits de nos efforts, d’ici 20, 30, 40 ans, à l’échelle d’une forêt en somme. On se bat pour dans 50/100 ans”, conclut Florent Skawinski.
