“On offre aux chauffeurs le meilleur des 2 mondes, à la fois la protection sociale d’un salarié et la liberté d’un indépendant”, explique Mimoun el Alami. Concrètement, avec Stairling, les chauffeurs continuent de travailler de manière flexible comme ils avaient l’habitude de le faire avec toutes les plateformes avec lesquelles ils collaborent, mais contrairement à lorsqu’ils étaient indépendants, leurs revenus sont reversés à la coopérative, qui les transforme en salaire. Chaque chauffeur reçoit donc une fiche de paye, cotise pour le chômage, la retraite, bénéficie d’une mutuelle et d’une prévoyance.
« On est parti d’un constat clair, c’est que les chauffeurs VTC en France, depuis l’arrivée d’Uber, vivent une double précarité, à la fois sociale et financière”, précise Mimoun el Alami. “60% des chauffeurs VTC actifs exercent hors cadre légal, sans droits sociaux, et beaucoup ne peuvent pas se loger, accéder au crédit ou même acheter leur propre véhicule. Donc on vient répondre à cette fragilité en leur offrant un cadre structuré et protecteur, mais aussi en essayant de créer une communauté de chauffeurs engagés autour d’un même projet. On n’est plus dans le chacun pour soi”.
Les équipes Stairling les accompagnent en leur permettant, par exemple, d’augmenter leurs revenus via des ateliers de coaching et notamment la gestion de leur performance pour augmenter leur chiffre d’affaires. En outre, via le mécanisme de la coopérative, ils pourront déduire leurs frais professionnels, carburant, loyer, assurances, frais de repas, de leur assiette fiscale.
“On considère que l’on fait bouger les lignes parce qu’en France en tout cas, et au-delà du milieu du VTC, pour tous les travailleurs de plateformes, on a ouvert une 3e voie entre le salariat classique d’un côté et l’indépendance totale de l’autre”, explique Mimoun el Alami. “C’est un modèle qu’on considère comme étant pionnier, ultra transparent et qui permet de sortir d’un faux dilemme, qui dit « soit tu es précaire, soit tu es dépendant ». Je ne comprends pas pourquoi on doit systématiquement associer lien de subordination en CDI à protection sociale. Ce n’est pas une causalité qui doit être la règle”.
“Clairement, ce qui me motive au quotidien, c’est de me dire que l’on change et améliore la vie de nos chauffeurs”, conclut Mimoun el Alami.