Soixante-quinze pour cent des forêts françaises appartiennent à des propriétaires privés. Et la grande majorité de ces propriétaires possède moins d’un hectare, donc de toutes petites surfaces. La plupart ne vivent plus ou n’ont jamais vécu sur le terrain, habitent parfois à l’autre bout de la France, voire même du monde. L’idée du RAF était de mettre en place un outil qui permette à des associations de pouvoir accéder aux forêts de leur territoire et d’y mener des activités porteuses d’alternatives : récolte de bois, animations nature, sorties en forêt, école en forêt.
Forêts en vie acquiert des parcelles par des dons, d’argent, de forêt, des legs. Une fois ces forêts acquises, elles sont définitivement préservées de la spéculation puisqu’elles appartiennent à une structure d’intérêt général à but non lucratif, et sont mises à la disposition de structures qui sont elles-mêmes d’intérêt général à but non lucratif. Elles sont assurées de ne plus jamais retomber dans le domaine privé, mais de continuer de bénéficier à toutes et tous.
« On met à disposition ces forêts que l’on acquiert à des associations du territoire”, insiste Nathalie Naulet. “C’est vraiment un ancrage local, une posture d’engagement à ce que les bois, les forêts puissent permettre une richesse, mais pas qu’une richesse pécuniaire, aussi une richesse humaine, éthique, écologique. Que toutes ces activités soient vraiment menées par des gens qui habitent sur place”.
« La forêt, c’est l’eau que l’on boit”, explique Nathalie Naulet. “Elle génère de l’eau et quand il y a plus de forêt, il y a plus d’eau. C’est aussi l’air que l’on respire, c’est un super filtre à air. Sans cela, vous avez de gros problèmes de poussière, de vents qui ne sont plus freinés par les arbres. C’est aussi un endroit où se rencontrent tout un tas d’espèces, aussi bien animales que végétales”.
Forêts en vie c’est un mouvement citoyen qui donne la possibilité à tout un chacun d’amener sa pierre à l’édifice en faisant un don ou en participant en tant que porteur de projet. “Avec une entrée qui, pour nous est capitale, le volet social, donc une juste rémunération des acteurs du territoire, comme les bûcherons et les débardeurs”.