Souba Manoharane-Brunel

Fondatrice

, Les Impactrices

Pourquoi les femmes ont un rôle majeur à jouer dans la transition écologique et sociale ?

Souba Manoharane-Brunel est la fondatrice de l’association écoféministe les Impactrices. Elle dirige également une société d’investissement dans la transition énergétique et une société de conseil en stratégie RSE.

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L’idée de l’association Les Impactrices est de promouvoir la place des femmes pour accélérer la transition écologique et de démocratiser la notion d’écoféminisme en France, au travers de plusieurs activités. Tout d’abord un média où sont mises en avant les voix des femmes actrices du changement, pour informer et sensibiliser sur les sujets genre et climat.

L’association organise également un festival annuel, Le printemps des impactrices. Le prochain est prévu le 18 octobre 2025, sur le thème « Y’a plus d’saisons”. Dans la liste des axes d’actions, également, la fresque de l’écoféminisme cocréée avec l’association CliMates.

Des formations aussi pour aider les membres sur les enjeux de leadership et d’empowerment économique, ainsi que les entreprises et organisations qui voudraient adopter ces comportements dans leur structure.

L’idée de l’écoféminisme, c’est de faire le lien entre le système qui exploite la planète et celui qui exploite les femmes. Celles-ci, tout comme la Terre, sont les premières impactées par le dérèglement climatique. Les femmes ont jusqu’à 14 fois plus de risques de mourir face à un désastre climatique, selon l’Oxfam et l’ONU femmes. “Pourquoi ?”, questionne Souba Manoharane-Brunel. “Eh bien parce que comme on vit dans une société inégalitaire, ces inégalités vont se renforcer dès qu’il y a une crise, qu’elle soit climatique, politique ou quand il y a une guerre”.

Les femmes sont donc en première ligne et, à la fois, elles sont très peu à être autour de la table pour justement porter leur voix sur ces sujets-là. “C’est à dire qu’on est les premières impactées. On est aussi les plus engagées. On est deux fois plus nombreuses, par exemple, à voter pour des partis écolos ou progressistes. Même dans l’économie sociale et solidaire censée être exemplaire, 73% des personnes qui y travaillent sont des femmes et seulement 13% d’entre elles sont cadres. C’est là qu’on voit que, même quand on est sur-représentées, on reste salariées ou sur le terrain, mais on n’a pas encore accès aux tables de décision. Et si nous ne sommes pas aux tables de décision, on finira au menu”, a coutume de rappeler Souba Manoharane-Brunel.

C’est vraiment ça l’enjeu, puisque on se prive littéralement du potentiel créatif, du potentiel d’innovation et du potentiel intellectuel de plus de la moitié de l’humanité, alors qu’on en a justement terriblement besoin pour relever le grand défi climatique qui nous attend”.

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