Ce qui rassemble les colocataires de La Casa, c’est une envie de rencontrer du monde, de vivre en communauté. “On s’adresse à des gens qui vivent une période de transition, qui changent de cadre, après une séparation, qui arrivent dans une grande ville et qui n’ont pas envie de vivre seuls”, expose Victor Augais.
Un sentiment de solitude qui grandit en France, notamment chez les jeunes actifs, qui disent se sentir seuls à plus de 50%, contre seulement 7% à La Casa, laquelle mesure chaque année le moral de ses 600 colocataires.
La Casa, ce sont de grandes maisons dans lesquelles chacun a sa chambre et sa salle de bain, mais aussi des parties communes, où on va pouvoir cuisiner ensemble, profiter d’animations ou d’afterworks qui réunissent toutes les Casas une fois tous les deux mois.
En plus des services répandus de ménage dans les parties communes et de maintenance, La Casa propose des services spécifiques à la vie en communauté, comme un fond de courses approvisionné en début de mois pour tout ce qui se partage ou encore la livraison d’un repas à partager et à cuisiner en communauté mensuellement.
« Je suis convaincu que l’homme est un animal social”, s’enthousiasme Victor Augais. « Et je suis persuadé que savoir vivre en collectivité est une école pour savoir vivre en société. Ca créé aussi de bons citoyens”.
Au-delà d’être un antidote à la solitude, La Casa répond à une problématique environnementale en partageant un logement, du mobilier, des factures d’électricité; mais aussi de pénurie de logements. Là où un pavillon de banlieue va héberger une famille de 3, 4 personnes, La Casa créée 12 chambres de 25 mètres carrés chacune. Des habitats qui ne sont jamais construits mais toujours rénovés. “Ce qu’on fait, c’est l’une des seules solutions pour densifier la ville proche des transports en commun sans construire des immeubles”.
« Donc on résout un problème de logement qui est très important dans les grandes villes parce qu’il y a pénurie, surtout pour les gens qui vivent seuls. Aujourd’hui, on est dans une impasse à ce niveau-là et on n’est pas du tout sur une trajectoire pour résoudre ce problème. Et ce qu’on fait à La Casa peut faire partie de la solution”, conclut Victor Augais.
