Elisabeth Liotard

Directrice

, VIFFIL - SOS Femmes

Pourquoi prendre en compte l’entourage et les enfants des femmes victimes de violence conjugale dans leur accompagnement ?

Elisabeth Liotard est directrice de l’association VIFFIL – SOS Femmes, pour “Violences Intra Familiales Femmes Informations Liberté”. L’association possède une branche Solidarité femmes, qui accueille des femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants, et une branche France victimes, pour toute victime d’infraction pénale, de violences, d’attentats, d’accidents de la circulation, de harcèlement, de cyberharcèlement.

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Liberté avec un grand L”, précise Elisabeth Liotard. “Liberté pour les femmes, pour les personnes qui ont vécu des traumatismes, aussi pour les salariés dans l’association avec une grande attention portée sur le fait qu’ils puissent avoir du pouvoir d’agir, avoir leur voix au chapitre dans l’organisation.”

VIFFIL – SOS Femmes prodigue un accueil téléphonique avec une écoute anonyme, en relai du 39 19, que peuvent composer non seulement les victimes, mais aussi leur entourage, les professionnels du soin, de la justice, du social.

Des permanences sans rendez-vous sont également assurées dans plusieurs mairies d’arrondissements de Lyon, mais aussi de Villeurbanne et Saint Fons, dans le Rhône.

L’association propose un dispositif unique en France depuis 2018, une astreinte 24h/24, 365 jours par an, en relation avec les services de police, de gendarmerie et le parquet pour mettre en sécurité des femmes en danger de féminicide. En 2023, VIFFIL a été sollicitée pour 248 femmes. 82 femmes et 92 enfants ont été mis en sécurité.

Parmi les autres services dispensés par VIFFIL :
– Un dispositif d’hébergement en diffus, pour continuer d’être dans une certaine autonomie tout en étant accompagnée, entre 6 et 18 mois.
– Un espace pour les enfants et adolescents, avec psychothérapeutes et travailleurs sociaux.
– Un centre de formation à destination des professionnels. “Les valeurs de l’association sont d’essaimer, que le plus de personnes sachent que les violences existent”, insiste Elisabeth Liotard.

“Nous sommes un laboratoire”, raconte la directrice. “On repère les besoins bien avant que la loi n’intègre, par exemple, les enfants comme des victimes ou en accompagnant l’entourage, ou encore mettant en place notre dispositif d’astreinte. On se recentre toujours sur la question des victimes, ce qui permet de se rappeler en permanence pourquoi on est là et comment on agit”.

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