Les impacts du numérique sont très nombreux et ne se limitent pas à son accès. En effet, les questions d’impact sociaux et environnementaux du numérique sont très peu enseignées. Seuls 7% des professionnels y sensibilisent lors des formations qu’ils prodiguent.
Par conséquent, l’approche de Latitudes s’est voulue innovante et très globale, au travers de 6 thématiques : la sobriété numérique, l’impact du numérique sur l’environnement, les enjeux de citoyenneté numérique, donc son impact sur la démocratie, les enjeux de diversité, d’accessibilité du numérique et de respect de l’humain, donc l’impact sur notre santé, comme l’addiction aux écrans ou la santé mentale sur les réseaux sociaux, et enfin la thématique de l’engagement citoyen.
Depuis 8 ans, Latitutes déploie des programmes d’éducation aux impacts sociaux et environnementaux du numérique qui peuvent prendre la forme de jeux de cartes, comme la Bataille de l’IA, pour développer l’esprit critique autour de l’impact de l’intelligence artificielle, et des programmes d’engagement citoyen, comme l’Open Data University pour permettre d’analyser des données au service de thématiques comme l’accès à la culture, la transition écologique ou encore les nouvelles mobilités.
« Aujourd’hui, on est une équipe de 15 salariés et 550 bénévoles un peu partout en France, et notre métier est de former des citoyens et des citoyennes aux impacts du numérique”, explique Augustin Courtier.
“C’est finalement un sujet qui est souvent méconnu et qui apparaît comme technique et réservé à des experts ou à des expertes, et une partie de notre travail est de montrer que ce n’est pas le cas. C’est un sujet qui concerne tout le monde parce que les cas d’usage du numérique ou de l’intelligence artificielle sont bel et bien concrets dans nos quotidiens”.
L’un des sujets qui tient particulièrement à cœur Latitudes est celui de prendre le temps. “Dans cette accélération permanente sur les questions numériques, on vient d’initier notre cycle stratégique « Bienvenue dans le temps long” qui est une invitation à se poser les bonnes questions, à prendre le temps de digérer toutes ces évolutions technologiques, à apprendre à questionner ce progrès et se demander finalement quel est le bon progrès ?”, conclut Augustin Courtier.
