Alan Caillaud

Cofondateur et codirecteur

, Association Moulin de Pont Rû

Pourquoi un lieu de reconstruction peut ressusciter l’émerveillement et la joie de vivre ?

Alan Caillaud est cofondateur et codirecteur de l’association Moulin de Pont Rû dans le Vexin français, un havre de paix, un lieu de reconstruction pour accompagner des femmes, des enfants et des jeunes en situation de vulnérabilité à se reconstruire et à rebondir.

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Installé dans un ancien moulin du XVIIIe siècle en plein milieu du parc naturel régional, entouré d’eau, de verdure, le Moulin de Pont Rû est l’héritage d’Alan Caillaud, mais aussi là où il a grandi.

C’est la rencontre avec Nathalie, la cofondatrice, qui œuvrait déjà dans l’association Femmes debout à Dôle dans le Jura, qui marquera la création de ce projet. “On avait d’abord monté une entreprise qui accompagnait dans le développement personnel à travers des événements, des voyages”, relate Alan Caillaud.

Mais un lieu qui permette aux femmes de vraiment se poser, et ainsi poser leurs bagages, resonnait tout particulièrement en lui. Au démarrage, il s’agissait d’accompagner des jeunes femmes réfugiées qui se trouvaient dans des situations de grande fragilité, un parcours de 18 mois où elles étaient nourries et logées, bénéficiant de cours de français, d’informatique, avec une aide à l’insertion professionnelle et locative.

Aujourd’hui, l’accompagnement est également ouvert aux enfants et adolescents, sur une semaine très intense, bercée d’ateliers pour travailler sur des notions de confiance en soi, d’estime de soi, de gestion du stress. “On va travailler avec la respiration, la méditation, la sophrologie”, explique Alan Caillaud. “On va faire de la socio-esthétique, de la socio-coiffure, du coaching; et tout un travail aussi à travers une pièce de théâtre montée pendant la semaine et un spectacle le jeudi soir. On va également travailler sur le mieux manger avec une alimentation végétarienne et biologique, grâce à notre propre production sur place”.

Pour le cofondateur, il est effectivement primordial de remettre les mains à la terre, de se reconnecter au vivant. “Ça fait partie du chemin de l’émerveillement”.

A ce jour, l’association Moulin de Pont Rû comptabilise 94 séjours et un peu plus de 1200 femmes accompagnées. “Et à chaque fois, ce qu’on nous dit, c’est vous nous avez redonné cette joie de vivre, cet émerveillement, cette envie de vivre”, s’émerveille Alan Caillaud. “Il y a une vraie évolution dans les parcours de ces personnes, de ces femmes, ces enfants, qui va vers une remobilisation, où ils retrouvent cette confiance qu’ils avaient avant ces situations de vulnérabilité qu’ils ont rencontrées et qu’ils peuvent encore rencontrer, mais qui peuvent maintenant être abordées sous un autre angle. Notre vie est parsemée d’embûches. C’est juste que, si on nous donne quelques outils, on peut peut-être les aborder différemment”.

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