Au programme des Ateliers écocitoyens, de la sensibilisation, en particulier dans les écoles, par le biais de la fresque du climat et de la fresque de la renaissance écologique, ou encore du ramassage de déchets, et d’opérations d’information dans les festivals.
Depuis deux ans, de nouveaux projets sont sortis de terre comme celui de se réapproprier l’espace public pour donner à voir les enjeux écologiques et sociaux, notamment par le port de T-shirts où figurent des slogans engagés.
Alors qu’est-ce qui fonctionne en termes de sensibilisation ? Comment porter le message pour qu’il atteigne le mieux son but ? « Plutôt que faire un constat de l’état du monde, même si je pense qu’il est important”, explique Célia Juspin, “aujourd’hui, on axe plutôt sur comment ça nous touche et comment ça va nous impacter. L’idée c’est de comprendre qu’on fait partie d’un système complexe et que, si on enlève des piliers de ce système, il peut s’effondrer tout entier. Ça touche notre environnement, notre santé, notre capacité alimentaire. Quand on explique le lien entre cancer et perte de biodiversité par exemple, c’est plus clair que si on dit juste qu’il y a des animaux qui disparaissent”.
L’idée étant de prendre conscience qu’il nous faut nous reconnecter à notre environnement. « On a brisé le lien entre nous et le réel. On est devenus des êtres numériques, bercés par une consommation qui nous fait vivre dans une bulle”, explique Célia Juspin. « Et le réel, c’est quand même cette nature dont nous faisons partie et qui permet notre existence. Et donc l’important, c’est de se reconnecter, de reprendre conscience qu’on n’est qu’une partie, un maillon d’un système complexe”.
En sensibilisant dans l’espace public, les Ateliers écocitoyens récupèrent d’une certaine manière les processus marketing pour la bonne cause. « Une personne toute seule ne va pas faire émerger une nouvelle habitude. Mais plusieurs personnes qui vont être à l’initiative de cette habitude vont influencer d’autres personnes, qui vont elles-mêmes la faire grandir. Donc oui, le groupe a une influence, un effet exponentiel. C’est vraiment ce qu’on cherche à travailler. On peut à nous seuls déclencher un mouvement, ce qu’on espère faire cette année et les années à venir”.